Magal de Mbacke Kadior, sera célébré le Mardi 08 Mars 2016.

Magal de Mbacké Kadior 2013 , Ce Mercredi 10 Avril : Zoom sur Serigne Bara MBACKE Ibn Khadimou Rassoul , Père du Khalif general des Mourides Cheikh Sidy Mokhtar MbackéLe Magal de Mbacké Kadior célèbre l’anniversaire de la naissance de Cheikh Mouhammadou Lamine Bara Mbacké Ibn Cheikhoul Khadim, à Mbacké Cajoor. Cette cérémonie de prières à la mémoire de cet illustre fils de Cheikhoul Khadim se tient sous la direction de son khalife Serigne Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE et toute la famille de Gouye Mbind. Zoom sur la vie et l’œuvre du troisième fils de Cheikh Ahmadaou Bamba .
Cheikh Mouhammadou Lamine Mbacké, plus connu sous le nom de Serigne Bara, a vu le jour à Touba en 1891. Frère cadet de Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké dont il est de même mère (Soxna Aminata Lô), Serigne Bara est une personnalité très connue du Mouridisme et d’ailleurs.Comme la plupart de ses frères, le Cheikh le confia très tôt à Serigne Dame Abdou Rahman Lô qui l’initia aux études coraniques. Après avoir mémorisé la Sainte Vulgate, Serigne Bara réalisa la calligraphie du Saint Coran de façon impressionnante. D’ailleurs l’exemplaire présenté au Cheikh suscita sa bénédiction et son agrément. Après ses études en sciences religieuses auprès de Mame Thierno Birahim Mbacké à Darou mouhty, Serigne Mouhammadou Lamine Bara Mbacké s’installa sur recommandation de Cheikhoul Khadim à Mbacké Kadior, après un bref séjour à Sanoussi. Le village de Mbacké Kadior situé dans le département de Kébémer, dans la région de Louga du Sénégal, est un symbole historique dans l’hagiographie du Mouridisme, car c’est de là que démarra la mission du Cheikh dans la réhabilitation des valeurs authentiques de l’Islam et du pacte d’allégeance, suite à sa rencontre avec le Prophète Mouhammed (PSL). Ce fut la naissance du Mouridisme en 1301 de l’hégire (1883). Le séjour de Serigne Mouhammadou Lamine Bara à Mbacké Kadior constitue un repère dans sa vie et les nombreux témoignages de ses contemporains sont révélateurs sur le charisme du saint homme. Ainsi, nous retenons que Serigne Bara était un mystique de très grande renommée et la rapidité de l’exhaussement de ses prières de même que ses prodiges « karâma » dépassaient l’entendement. Tout ceci témoigne de son statut d’homme de Dieu, dont l’agrément obtenu auprès de Son Maître, se mesure à la promptitude de l’exhaussement de ses vœux.
Les populations le sollicitaient durant les épidémies et les périodes de sécheresse pour implorer la Miséricorde Divine.Parallèlement à son pouvoir mystique, Serigne Bara était aussi un homme de dévotion. Croyant sincère, esclave de Dieu soumis à Ses lois, respectueux de ses préoccupations et n’ayant d’autres ambitions que d’impétrer Son agrément, sous les auspices de son vénéré guide Cheikhoul Khadim, Serigne Bara a bénéficié de la satisfaction de Son Seigneur comme lui aussi était satisfait de Lui. Travailleur infatigable, il s’est signalé parmi les premiers dans la construction de la Grande Mosquée de Touba derrière son vénéré Khalife Serigne Mouhammadou Moustapha, aussi bien par ses contributions financières que par le nombre de ses disciples envoyés sur le chantier. Il était aussi un grammairien, un poète, un législateur et un juriste ; en atteste son immense production littéraire, allant des prières aux panégyriques, en passant par les litanies et les prières sur le Prophète (PSL). Ses qualités morales et intellectuelles lui ont permis la prouesse de focaliser toutes les énergies de la communauté vers le développement de son terroir et du Mouridisme. La floraison des daaras qu’il gérait dans la localité avec beaucoup de pédagogie en est une parfaite illustration. Sur le plan social, sa générosité était proverbiale et ses largesses envers les pauvres et les démunies étaient connues de tous au sein de la société. Sa vision économiste a beaucoup contribué au développement de la culture de l’arachide ainsi que l’élargissement des variétés culturales par l’adoption de cultures industrielles comme le sisal et le coton. Il rejoignit son Maître le soir du 18 juin 1936, alors qu’il n’avait que 44 ans. Certes, son séjour sur terre a été bref, mais Serigne Mouhammadou Lamine Bara Mbacké a laissé un héritage spirituel fécond que ses héritiers assurent avec foi et célérité.
 

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